Avec son anneau de pirate, il est quand même un peu inclassable, Pierre Dharréville. Quand d’autres sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, lui est né en 1975 dans une famille populaire, et plutôt avec une plume dans la main. Très tôt, il écrit : des chansons, des poèmes, des articles, des critiques BD, des nouvelles, des romans, des essais, des discours...
Un grand-père mineur dans les Cévennes, une grand-mère employée de maison venue du Frioul, une maman institutrice, un papa agent de la sécurité sociale... Dès 1987, il se fait traiter de contestataire par le principal de son collège suite à une pétition pour un foyer socio-éducatif. Mais, engagé à la Jeunesse ouvrière chrétienne, où il étaye sa passion de l’égale dignité de chacune et chacun, il est pourtant tourné vers l’exigence de la proposition.
Il adhère au Parti communiste avec l’obsession d’être utile avec d’autres à faire le monde meilleur. Fortement engagé au côté des salariés du Golfe de Fos-Martigues, il est élu député en 2017. Il s’engage dans ce mandat avec énergie et ténacité. Parmi ses combats : le droit à la santé, la santé au travail, une industrie respectueuse des humains et de la planète, la protection sociale, les aidants, le respect des quartiers populaires, l’extension de la démocratie... la protection et la promotion des biens communs.
Ce n'est pas l'histoire qui nous regarde, c'est la vie. L'histoire nous regardera si elle le daigne et ce sera trop tard. Dans mon action politique, j'ai toujours veillé à habiter le moment, à l'investir du meilleur, en cédant le moins possible aux facilités par lesquelles les grands gestes du passé sont commués en escabeaux, et pour tout dire en marchepieds. Je ne suis pas de ceux qui agissent pour faire de la place à leur propre destin dans la marche du monde et qui cherchent dans les comparaisons non pas des invocations sincères mais tout juste un beau miroir où capter la lumière d'un autre.
Intense. Le démarrage a été intense. Dès le lendemain de l’élection, tandis que la chaleur de la fête continuait de se faire sentir, j’ai le sentiment d’avoir basculé à corps perdu dans ces nouveaux terrains de combat. Impressionné ? Pas le temps de l’être. Je me sentais investi de toutes ces rencontres, de tous ces échanges, de toutes ces espoirs et de toutes ces attentes partagés pendant la campagne. Je me sentais porté par cette dynamique qui nous a dépassés nous-mêmes. Faire entrer dans ce lieu feutré et velouté la colère, la révolte, les aspirations… la vie.