Question écrite
Monsieur le député interroge M. le ministre des Solidarités et de la Santé sur la dégradation des conditions de travail des sages-femmes.
Hier, jeudi 7 octobre, les sage-femmes étaient mobilisées partout en France. Leur mouvement prend de l’ampleur : c’est la troisième fois depuis le début du mois de septembre.
Les négociations entamées en 2019, et réclamées depuis plus de dix ans, pour réviser les décrets de périnatalité, visant à augmenter et rendre obligatoire le seuil minimum de personnel, n’apportent pas de réponses à la hauteur des enjeux. Et pour cause : seules de rares maternités en bénéficieront et seulement partiellement. La revalorisation salariale accordée demeure bien en deçà des préconisations syndicales.
Pourtant, la sonnette d’alarme a été tirée à de nombreuses reprises, notamment par les principales organisations représentatives de la profession, qui peinent à trouver des candidates et des candidats. Elles exigent, entre autres, la reconnaissance de leur statut médical, et non paramédical ; des horaires de travail acceptables (pour en finir avec les gardes de 12h, jusqu’à 16 fois par mois) ; davantage de personnel (d’après les études, une maternité moyenne devrait contenir 25 sages-femmes, au lieu de 14 actuellement). Cet environnement délétère menace directement la santé maternelle et périnatale, ainsi que les patientes elles-mêmes.
Face à cette situation, monsieur le député demande à ce que les revendications des sages-femmes soient réexaminées. Pour la dignité et le bien-être des personnes soignantes, pour la sécurité des femmes et de leurs enfants, monsieur le député souhaite donc connaître la manière dont le gouvernement entend rapidement répondre à cette crise.
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