Lettre du 19/11/2017
J’ai rencontré lors d’une réunion publique les responsables des associations sportives et culturelles de ma circonscription. Ces derniers m’ont exprimé leur mécontentement et leur colère quant à la suppression des contrats aidés dans les associations. Je partage cette colère.
Les personnes embauchées sous le statut de contrats aidés couvrent des besoins essentiels au sein des associations. Elles assument des missions administratives, des missions d’encadrement auprès notamment des plus jeunes dans leur pratique sportive ou artistique, des missions au service du développement du militantisme et du bénévolat, des missions sociales.
Il est par conséquent impensable de les supprimer sans envisager les conséquences néfastes pour le fonctionnement des associations de notre pays.
Déjà en difficultés face à la baisse continue des subventions par l’Etat et les collectivités - collectivités elles-mêmes victimes de la baisse des dotations de l’Etat-, ces nouvelles suppressions vont très largement impacter le fonctionnement du mouvement associatif en particulier dans les quartiers en zones d’éducation prioritaire, où cela se traduira par des adultes en moins pour contribuer à la pratique sportive et culturelle, au lien social, à la solidarité.
Par ailleurs, les personnes embauchées sous ces contrats se trouvent sans emploi du jour au lendemain - ce sont souvent des femmes en situation de précarité pour qui cet emploi, revêt un caractère important pour faire vivre leur famille. Elles ont donné de leur humanité et de leur force de travail, elles ont acquis dans cette expérience des savoir-faire et des compétences. Tout cela est aujourd’hui gâché.
Dans le domaine sportif, ces suppressions de contrats aidés sont en contradiction avec la forte mobilisation et dynamique que suscite en France l’organisation des Jeux Olympiques en 2024. Notre pays aura besoin de toute la dynamique utile et nécessaire pour que cet évènement constitue une fête pour toutes et tous.
Je vous demande, Madame la ministre, de bien vouloir entendre le mécontentement exprimé par les élus locaux, les associations, et de renouveler les contrats des personnes concernées.