Quelques mois après sa reprise par l'aciériste Schmolz-Bickenbach, l'avenir d'Ascométal pourrait être menacé par des tensions entre les actionnaires. Dans une lettre adressée, ce vendredi 29 novembre, au ministre de l'économie Bruno Le Maire, Pierre Dharréville une action publique déterminée.
Monsieur le Ministre,
La situation de l'aciériste Schmolz-Bickenbach, repreneur voici quelques mois d’Ascométal, et notamment du site de Fos-sur-Mer, inquiète.
En effet, Monsieur Martin Haefner s'était engagé à injecter jusqu'à 325 millions de francs suisses dans le groupe, à condition qu'il puisse porter sa participation à au moins 37,5%. Or, la Commission des reprises (Copa) aurait refusé qu’il puisse produire une offre de rachat aux autres actionnaires
Dans un entretien avec l’organe de presse Finanz und Wirtschaft, Monsieur Martin Haefner, a déclaré qu’un rejet de l'augmentation de capital signifierait le passage devant le juge des faillites dès le lendemain. Des tensions semblent se manifester entre les actionnaires principaux, la société de participations Liwet, contrôlée par Viktor Vekselberg et la société de participations des familles héritières à l’approche de l’Assemblée générale qui doit se tenir le 2 décembre, qui devait statuer sur le projet d’augmentation du capital. Les salariés ne doivent pas connaître une nouvelle période d’incertitudes et l’outil industriel doit être préservé. Je souhaiterais connaître, Monsieur le Ministre, les initiatives prises pour s’assurer que les engagements du repreneur seront respectés d’une part et que les différents entre actionnaires ne viennent pas impacter l’activité ni obscurcir l’avenir d’autre part. La situation de la sidérurgie a subi ces dernières années de trop nombreux aléas, alors même que notre production ne suffit pas à répondre aux besoins, en France comme en Europe. Cela appelle une action publique déterminée.