Scolarisation des enfants en situation de handicap
L'école est le principal moteur de la construction des personnes et tous les enfants sont capables d'apprendre et de progresser. Cela demande de donner à chacun des enfants ce dont il a besoin pour pouvoir s'y épanouir. Mais les conditions d’accueil des enfants en situation de handicap mettent durement à l'épreuve l'objectif affiché par le gouvernement d'une école inclusive.
Le manque d’Instituts médico éducatifs génère des difficultés pour les familles et prive les enfants porteurs d’un handicap sévère, de leur droit à un accompagnement qui favorise leur développement et leur épanouissement. L’école devient alors la seule issue pour ces enfants qui ont pourtant besoin d’une prise en charge par des professionnels paramédicaux et sociaux. À Martigues, une classe ULIS TED (troubles envahissants du développement) accueille, depuis plusieurs années, des élèves nécessitant un accompagnement qui dépasse les compétences d'une AESH et d'un enseignant. A partir de l'âge de 12 ans, ces enfants ne sont plus acceptés en école primaire et sont orientés en classe ULIS Collège lorsqu'il y a des places. Mais là encore, le fonctionnement de ces classes n'est pas adapté pour répondre aux différentes situations. Dès le mois de juin, j’ai interpellé le gouvernement sur cette question. On ne peut pas laisser les enseignants et les AESH s'épuiser et les familles faire face, seules, à une problématique qui appelle l'intervention de la solidarité nationale. Un mois après la rentrée, parents et personnels décrivent une situation devenue explosive, parlant de maltraitance institutionnelle, qui touche les enfants et les personnels. Pour pallier les difficultés, les parents sont invités à ne plus mettre leurs enfants à l’école.
C’est inacceptable que l’on fasse porter aux familles la responsabilité des conséquences des choix de la majorité sur l’école !
J’ai participé aux rassemblements qu’ils ont organisé et je suis intervenu une nouvelle fois, auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, du Recteur et de l’Inspection académique pour qu’une solution soit trouvée. Je me suis également adressé aux maires de la circonscription pour faire un état des lieux des besoins de notre territoire et prendre des actes. Il y a besoin de structures d’accueil adaptées et de classes ULIS. Il y aussi besoin de revaloriser le statut des AESH et de recruter.
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