Lettre à M. Jean-Marc Sénateur, Sous-préfet d'Istres - 18/10/2017
J’ai organisé ce vendredi 13 octobre à Port de Bouc une réunion publique sur les contrats aidés en présence d’élus locaux, de responsables associatifs, de parents d’élèves et d’enseignants, ainsi que des personnes privées de contrats.
L’ensemble des participants a souligné le caractère brutal de l’annonce de l’arrêt de ces contrats durant l’été. Des dizaines de personnes se retrouvent sans-emploi du jour au lendemain, d’autres sont très inquiets quant à leur avenir.
C’est par exemple cette maman qui élève seule ses 2 enfants et qui ne sait pas ce qu’elle va devenir après le mois de décembre, date de renouvellement de son contrat. C’est encore ce jeune de Fos, par ailleurs en situation de handicap, qui n’a plus de contrat. Ils se sont sentis méprisés par cette annonce, voyant leur travail ainsi nié, par l’annonce comme par les justifications apportées.
La méthode employée par le gouvernement ne se posant pas la question de chercher à pérenniser ces emplois, a profondément heurté. Si le statut conféré aux salariés par ces contrats aidés sont loin d’être satisfaisants, ils ont pu constituer un axe d’intégration professionnelle et des salariés y ont acquis des compétences et de l’expérience qui ne méritaient pas d’être ainsi gâchées.
Ces femmes et ces hommes exercent des missions sociales essentielles. Leur travail répond à des besoins. Comment y sera-t-il répondu désormais ?
Ces suppressions mettent en difficulté les associations dans leur fonctionnement. Elles sont déjà victimes des politiques austéritaires, et de ce fait, l’investissement de nombreux citoyennes et citoyens sera rendu plus difficile. Ainsi, beaucoup de projets utiles aux populations ne verront malheureusement pas le jour. De nombreuses structures culturelles seront impactées. Dans notre territoire, de nombreux centres sociaux sont directement touchés.
Dans les écoles, les enseignants et parents d’élèves sont eux aussi en colère face à cette situation. Ce sont en effet, des adultes en moins auprès des élèves, notamment pour créer du lien.
Les exemples sont multiples des conséquences de cette décision brutale. J’ai donc engagé un recensement des suppressions de contrats aidés sur la circonscription.
Le gouvernement a déjà été amené à revoir sa copie et à modifier le périmètre de ces suppressions. Je voudrais pouvoir attirer l’attention sur les conséquences concrètes dans notre territoire et faire droit le plus possible aux demandes qui continuent de s’exprimer.
Aussi, je souhaiterais vous rencontrer en présence d’une délégation d’associations, de parents d’élèves, d’enseignants ainsi que des personnes privés de contrats pour exprimer ce mécontentement et exiger le renouvellement des contrats aidés sur la circonscription.