Combien de temps allons-nous encore vivre sous la menace de ce satané virus ? Depuis des mois maintenant, nous voici empêchés. Empêchés dans nos projets, dans nos élans, dans nos rencontres. Dans tous les compartiments de l’activité humaine, les conséquences durables de cette crise se font sentir.
Nous sommes, chacune et chacun, impatients de recommencer à respirer, et en même temps, une inquiétude sourde parcourt la société. S’il faut continuer d’user de prudence, il faut refuser d’être sous l’empire de la peur. C’est la raison qui doit nous guider dans nos choix. Ce n’est donc pas d’un Etat qui infantilise et porte atteinte aux libertés fondamentales dont nous avons besoin, mais d’un état qui assume son rôle, garantit des services publics de qualité et permet à chacune et chacun d’être instruit et acteur de la situation. Les mesures prises doivent être cohérentes, proportionnées, utiles et participatives. C’est ce que j’ai dit au ministre de la santé lors de sa visite à Marseille à la fin du mois d’août. Et c’est loin d’être toujours le cas.
Un plan de relance n’aura aucun sens s’il n’est pas écologique et social. Cela suppose une remise en cause des politiques menées ces dernières années qui ont tant contribué à nous placer dans un état de fragilité face aux événements. Les leçons de la crise ne doivent pas être oubliées : relocalisation, soin des services publics, lutte contre les inégalités salariales (qui sont encore plus criantes pour les femmes), reconnaissance de tous les métiers, préoccupation de la jeunesse, ambition pour la culture et l’éducation…
Il y a donc besoin de politique. De débat et d’action politiques. Et la politique n’a pas de raison d’être sans chacune et chacun de nous, citoyennes et citoyens. La société doit se transformer profondément. On ne peut pas continuer à démanteler les droits sociaux comme le droit à la retraite, celui à l’assurance-chômage ou celui à la santé. Ou laisser de côté le droit à l’autonomie tout au long de la vie, qui comprend le plein accompagnement de nos anciens.
Dans le même temps, nous savons ici qu’il faut opérer de grandes transitions notamment pour traquer les pollutions de l’air, de la terre ou de l’eau. Et les graves incendies qui ont dévoré nos forêts cet été, détruit des maisons et des cultures, et porté atteinte à nos imaginaires sont une alerte des plus sérieuses pour lutter contre le réchauffement climatique.
C’est dans cet esprit que j’agirai sans relâche encore cette année à vos côtés.