C’est la rentrée. Encore une rentrée pas comme les autres.
C’est d’abord vers les enfants et les jeunes que se portent mes préoccupations. Pour eux qui cherchent leur place, tout est plus difficile avec cette crise sanitaire et sociale qui nous affecte toutes et tous. Les nourritures éducatives sont rabougries malgré les efforts des personnels. L’entrée dans le monde du travail est d’autant plus délicate. Et la fête que devrait être cette période de la vie est rabougrie. Nous devons prendre soin de cette jeunesse et de sa quête de bonheur.
Pour cela, il faut faire de l’école de la République une priorité. Et il n’y a pas de secret, cela passe par l’humain. C’est ainsi qu’on lui donnera les moyens de l’épanouissement de chacune et chacun. Pour que nos enfants puissent trouver leur voie et trouver leur place, l’école de la République est indispensable, même si elle ne peut pas à elle seule solutionner tous les problèmes de la société : il faut également développer les services publics qui nous permettent de vivre ensemble et ne pas laisser la haute-finance organiser la vie économique et sociale (comment passer sous silence l’explosion des inégalités qui se poursuit, comme en témoignent les augmentations de revenus de 40% des dirigeants du Cac 40….).
Il m’est arrivé parfois, en disant cette préoccupation à l’égard des plus jeunes, d’entendre que les autres aussi méritent le soin et l’attention. C’est vrai. Le mal-vivre se rencontre dans toutes les générations. C’était d’ailleurs le projet de la sécurité sociale de protéger les femmes et les hommes tout au long de la vie. Donc, il vaut mieux le préciser : prêter attention à notre jeunesse, ce n’est pas oublier les aînés, pas plus que les salariés ou les chômeurs. C’est d’autant plus essentiel que j’ai beaucoup entendu de discours opposant les générations, souvent pour organiser la casse sociale.
A l’aube de cette nouvelle année scolaire, je suis préoccupé par les divisions et les fractures qui traversent notre société (et la gestion de la crise par le gouvernement y a encore ajouté). C’est pourquoi j’insiste sur la nécessité de faire du commun. L’avenir, c’est avec les jeunes et pas sans eux, mais c’est avec chacune et chacun de nous. Réfléchissons-y, avec le souci de l’intérêt général. Pour dépasser les épreuves, faisons des rêves et des projets en commun.
Vous pouvez compter sur moi pour continuer à porter votre voix et à faire des propositions. Vous connaissez mon attachement à faire la politique avec vous et à rendre des comptes. Cette lettre reprend un certain nombre des initiatives que j’ai prises et vous informe sur les travaux en cours, dans le grand foisonnement de l’actualité.
C’est long. Voilà ce que vous me dites souvent lors de nos échanges. Et la période que nous traversons est une épreuve. Nous avons envie de vivre, de vivre ensemble, de rêver ensemble, d’être libres. Et nous en sommes empêchés. Nous nous inquiétons de ces relations humaines empêchées, nous nous inquiétons des conséquences pour nous, pour nos proches.
Cette épreuve difficile doit être l’occasion de changer de direction. Elle doit nous faire retrouver le sens de l’essentiel. Ce n’est pas acquis, mais on peut le souhaiter et agir pour cela.
A l’Assemblée nationale, nous examinons toutes les questions posées par l’actualité et nous continuons à faire la loi. Je suis pleinement investi pour faire entendre nos voix. Pour formuler des propositions. Pour essayer d’inventer l’avenir. A moi aussi, évidemment, nos relations me manquent. Et j’essaye de trouver des moyens nouveaux pour que nos rencontres se continuent.
Certains ont hésité à présenter leurs voeux à cause des malheurs qui nous ont frappé en 2020. Pour moi, c’est une raison supplémentaire de le faire. Je sais bien que les voeux ne suffisent pas. Mais ils manifestent la volonté de prendre soin. Et pour ne pas subir, il faut rentrer dans l’année qui vient avec des intentions résolues. Vous en trouverez la trace dans cette lettre.
A chacune et à chacun, bonne année 2021 : qu’elle nous permette de nous retrouver, de recommencer à vivre.
Maintenir le lien, dans cette période de confinement, ce n’est pas si facile. Il y a pourtant tant à dire...
C’était il y a une éternité : nous étions encore engagés dans la bataille des retraites quand le coronavirus a fondu sur nous. Il semblerait désormais que cette menace soit, au moins temporairement, écartée. Mais l’ampleur des défis auxquels nous devons désormais faire face est considérable.
Mais nous avons de la ressource. Dans ces moments difficiles, nous l’avons montré : il y a eu du courage, il y a eu de la solidarité, chez les grands et les petits.
Comme député, chaque jour, tous azimuts, je m’efforce depuis le début de faire entendre les attentes et les besoins. De proposer pour aujourd’hui et pour demain.
L’épreuve que nous traversons a mis en lumière de graves insuffisances, elle a aggravé les inégalités, mais elle a fait émerger des exigences fortes pour le jour d’après.
Ce jour d’après, nous ne devons pas le subir. Ensemble, dessinons-le.
Lire la lettre : #7 Plus fort vos voix, la lettre de votre député - mai 2020
Combien de temps allons-nous encore vivre sous la menace de ce satané virus ? Depuis des mois maintenant, nous voici empêchés. Empêchés dans nos projets, dans nos élans, dans nos rencontres. Dans tous les compartiments de l’activité humaine, les conséquences durables de cette crise se font sentir.
Nous sommes, chacune et chacun, impatients de recommencer à respirer, et en même temps, une inquiétude sourde parcourt la société. S’il faut continuer d’user de prudence, il faut refuser d’être sous l’empire de la peur. C’est la raison qui doit nous guider dans nos choix. Ce n’est donc pas d’un Etat qui infantilise et porte atteinte aux libertés fondamentales dont nous avons besoin, mais d’un état qui assume son rôle, garantit des services publics de qualité et permet à chacune et chacun d’être instruit et acteur de la situation. Les mesures prises doivent être cohérentes, proportionnées, utiles et participatives. C’est ce que j’ai dit au ministre de la santé lors de sa visite à Marseille à la fin du mois d’août. Et c’est loin d’être toujours le cas.
Un plan de relance n’aura aucun sens s’il n’est pas écologique et social. Cela suppose une remise en cause des politiques menées ces dernières années qui ont tant contribué à nous placer dans un état de fragilité face aux événements. Les leçons de la crise ne doivent pas être oubliées : relocalisation, soin des services publics, lutte contre les inégalités salariales (qui sont encore plus criantes pour les femmes), reconnaissance de tous les métiers, préoccupation de la jeunesse, ambition pour la culture et l’éducation…
Il y a donc besoin de politique. De débat et d’action politiques. Et la politique n’a pas de raison d’être sans chacune et chacun de nous, citoyennes et citoyens. La société doit se transformer profondément. On ne peut pas continuer à démanteler les droits sociaux comme le droit à la retraite, celui à l’assurance-chômage ou celui à la santé. Ou laisser de côté le droit à l’autonomie tout au long de la vie, qui comprend le plein accompagnement de nos anciens.
Dans le même temps, nous savons ici qu’il faut opérer de grandes transitions notamment pour traquer les pollutions de l’air, de la terre ou de l’eau. Et les graves incendies qui ont dévoré nos forêts cet été, détruit des maisons et des cultures, et porté atteinte à nos imaginaires sont une alerte des plus sérieuses pour lutter contre le réchauffement climatique.
C’est dans cet esprit que j’agirai sans relâche encore cette année à vos côtés.
C’est un enjeu essentiel, celui du droit à la retraite. C’est un marqueur de civilisation. Cet enjeu nous préoccupe toutes et tous. Face au projet qu’Emmanuel Macron essaye de nous faire accepter depuis trois ans, une protestation puissante s’exprime dans tout le pays. Elle est largement majoritaire dans l’opinion. C’est le retrait de ce projet qui est à l’ordre du jour parce qu’une telle réforme ne peut pas se faire dans un tel rejet, et parce que ce sont ses principes-mêmes qui font problème.
Vous connaissez mon attachement au progrès social et à la solidarité. Je considère moi aussi que notre droit à la retraite est en danger. C’est pourquoi j’ai décidé d’y consacrer toute cette lettre, pour donner à connaître et à comprendre, pour alimenter les réflexions et les échanges dans notre territoire.