Déclaration - Vendredi 22 mai 2020
Je me suis rendu ce matin à la rencontre des salariés de la SAD, filiale de Presstalis liquidée du jour au lendemain laissant plus de 500 personnes sans emploi et une activité de distribution de la presse écrite en plan.
Cette décision n’était pas inéluctable et l’on peine toujours à en comprendre tous les tenants et aboutissants.
Les guéguerres entre éditeurs et les égoïsmes mettent des droits fondamentaux en danger. Dans cette situation, l’Etat n’a pas été au rendez-vous comme il l’aurait dû. C’est le pluralisme et la liberté de la presse, c’est le droit à l’information qui sont ainsi mis à mal. Ce sont des éditeurs et des diffuseurs de presse qui sont encore plus fragilisés, à un moment déjà critique.
Une solution d’urgence doit être trouvée en lien avec des acteurs publics pour permettre la continuité de l’activité avec le personnel qui est disponible pour cela.
Or, des démarches de contournement sont engagées en catimini pour écarter les salariés pris dans les filets de la liquidation et profiter de la période pour pratiquer du dumping. Des réseaux low-cost incohérents, inefficaces et gaspilleurs ne sauraient constituer un modèle d’avenir. L’organisation logistique des dépôts et le savoir-faire des salariés du niveau 2 sont essentiels.
Une proposition est sur la table pour qu’émerge une nouvelle structure coopérative permettant cette mutualisation indispensable tant économiquement, qu’écologiquement, socialement et démocratiquement parlant.
Je demande au gouvernement d’y apporter son appui, d’y prendre part et, pour cela, d’engager sans délai une véritable discussion avec l’ensemble des acteurs, y compris les représentants des salariés des entreprises liquidées. C’est une question de santé pour la République.
Monsieur le ministre,
La crise du coronavirus impacte fortement toute notre économie. Elle touche particulièrement notre industrie et plus singulièrement encore la sidérurgie. Le site ArcelorMittal de Fos-sur-Mer est un site stratégique disposant d’outils de production essentiels. Des investissements utiles y étaient prévus pour améliorer sa performance environnementale.
A l’heure où nous écrivons, l’arrêt progressif des installations est programmé pour la fin du mois de juin, faute de commandes suffisantes. Cet arrêt, s’il n’est pas annoncé comme définitif, fragilise le site dans la perspective du redémarrage des besoins en acier.
Notre préoccupation commune est de créer les meilleures conditions pour continuer à produire de l’acier à Fos, où toute une chaîne d’entreprises partenaires est installée. Il en va de l’avenir des emplois, mais aussi de nos territoires et de la capacité de production de notre pays. Il y a, en la matière, une responsabilité publique partagée.
L'ensemble des industries du territoire méritent toute notre vigilance dans ce contexte économique.
Cette question nous semble suffisamment cruciale pour demander la tenue d’une table ronde, pour laquelle nous sommes disponibles, avec l’ensemble des acteurs afin de penser l’avenir du site dans les meilleurs délais.
Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre nos salutations les meilleures.
Pierre Dharréville Député des Bouches-du-Rhône |
Martine Vassal Présidente du Conseil Départemental Présidente de la Métropole d’Aix-Marseille |
Jean Hestch Maire de Fos-sur-Mer |
Gaby Charroux Maire de Martigues |
Martial Alvarez Maire de Port Saint Louis du Rhône |
Patricia Pedinielli Maire de Port de Bouc |
Francois Bernadini Maire d’Istres. |
Béatrice Aliphat Maire de Saint-Mitre-les-Remparts |
Lettre à M. Franck Riester, ministre de la Culture
Martigues, le 22 avril 2020
Monsieur le Ministre,
La situation de cessation des paiements dans laquelle se trouve l’entreprise Presstalis a de quoi nourrir de vives inquiétudes pour l’avenir de la presse écrite. Cette situation résulte d’une volonté de certains propriétaires de presse de ne plus partager ce service mutualisé de distribution permettant de garantir le pluralisme. Elle procède également d’une volonté manifeste de dumping social.
Lire la suite : Presstalis, un outil précieux pour notre démocratie
1er mai : adresse à Madame Penicaud, ministre du Travail
Lire la suite : 1er Mai : lettre ouverte à Muriel Pénicaud
Lettre à M. Olivier Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé
Martigues, lundi 20 avril 2020
Monsieur le Ministre,
Plusieurs centres Covid ont ouvert dans les communes pour désengorger les hôpitaux, les cliniques et soulager la médecine de ville. C'est notamment le cas dans ma circonscription et dans la ville d'Istres.
Aux côtés des médecins, des infirmières et infirmiers qui exercent en libéral (IDEL) accueillent les patients et prodiguent les actes de soins appropriés. Leur travail se prolonge à domicile où les IDEL continuent de produire les actes lorsque le retour nécessite une prise en charge.
J'ai été informé que la cotation de leurs actes serait de 1 TLL, c’est-à-dire 12 euros brut, soit 6 euros net, ce qui ne correspond pas à la cotation pour le suivi d'un patient en présentiel.
Les IDEL vous ont fait part de leur demande que leurs actes soient côtés à AMI 5,8+ MCI comme pour les actes à domicile. Il me semble inconcevable de ne pas faire droit à leur demande et à la juste reconnaissance de leur travail.
Vous remerciant de prendre à compte leur légitime revendication, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.