En chantier

Journée d’auditions. Enfin des organisation syndicales, celles du secteur des EHPAD, entendues par le bureau de la commission des affaires sociales. Grande unanimité sur le diagnostic d’un secteur déjà en crise aiguë : salariés, directions, médecins coordinateurs... J’ai entendu parler d’un « sentiment de terreur » devant la vague annoncée, de « désamour du métier », de l’exigence de « ne plus décevoir les personnels », de la nécessité de créer 24000 postes par an pendant 5 ans... Propos entendus : « je suis très angoissée quand je rentre chez moi » ; « nous ne pouvons plus les stimuler pour travailler leur autonomie, on fait tout à leur place » ; « Le personnel mérite mieux que la compassion » ; « on ne peut pas se limiter à agir pour la santé physique »... Nous avons appris qu’il a fallu un mois pour que le gouvernement réponde aux interrogations des gestionnaires d’établissements. On peut vanter les mérites d’un personnel formidable, c’est même la première chose à dire parce qu’ils se débattent dans des difficultés abyssales au quotidien, mais il y a de quoi être en colère. Et cette situation ne peut pas durer. Elle appelle une vigilance exceptionnelle pour la santé au travail. Elle appelle aussi un plan d’action rapide : revalorisation, embauche, formation, investissement. Alors voir Korian annoncer le versement de 54 millions de dividendes, dans ce contexte, ça réveille en moi des choses qui n’étaient pas endormies... Quelle obscénité ! Une grande loi pour l’autonomie est une urgence qui ne doit plus être repoussée. Peut-être qu’à la faveur de ce drame, le regard sur l’âge a été transformé.

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Pas à la fête

« C’est quand qu’on fait la fête ? », voilà le salut d’un ami aperçu dimanche de l’autre côté de la rue. C’est vrai, ça, c’est quand qu’on fait la fête ? Pas complètement tout de suite. Le déconfinement, c’est tout un travail pour ne pas que ça ne tourne à la déconfiture. Un travail à imaginer et à faire ensemble. 

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Mise en scène

Un samedi soir à 22h, j’apprenais par une journaliste que l’Assemblée nationale siègerait le mardi pour entendre une déclaration du premier ministre sur le plan de déconfinement, suivie d’un vote de confiance. Encore une belle illustration de la pratique macronienne du pouvoir : au lieu d’ouvrir une discussion, on la ferme. A ce moment-là, après les questions d’actualité, était prévu un débat sur l’application de traçage numérique, qui fait grincer des dents jusque dans la majorité. Le Premier ministre a donc décidé de s’en exonérer, il va venir présenter son plan, nous allons parler au débotté, rien ne va bouger et il va repartir avec un ersatz d’onction parlementaire. Une opération express au lieu d’une construction démocratique, cela ne crée pas les meilleures conditions pour réussir ensemble. C’est une mise en scène grossière pour sauver les apparences.

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Faire semblant

Discussion sur le bord d’un trottoir, l’autre jour, avec un citoyen inquiet de voir notre démocratie débranchée. Et c’est vrai qu’il n’y en a qu’un qui décide, ce Président omnipotent, auquel finalement, tout est suspendu. Eh bien, franchement, ce n’est pas plus rassurant en temps de crise qu’en temps ordinaires. Or c’est sa manière de présider depuis le début. Et nous vivons un nouveau témoignage de l’incurie démocratique des institutions de la Cinquième République. 

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Le souffle

Un chômeur rongé par la violence que lui inflige la société. Des hauts dirigeants ivres de leur pouvoir et prêts à organiser une prise d’otage comme entretien d’embauche. Cocktail explosif, qui met la société à nu. J’ai eu un moment aujourd’hui, pour entamer la série Dérapages, de Ziad Doueiri, avec Eric Cantona, Suzanne Clément, Alex Lutz, Gustave Kervern, Alice de Lencquesaing.

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La fabrique du commun

22 boulevard Mongin

13500 Martigues

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Dans votre ville un jeudi par mois sur rendez-vous 

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  • Istres le 2ème jeudi du mois de 16h à 17h30 Hôtel de ville
  • Port de Bouc le 3ème jeudi du mois de 16h à 17h30 CC Elsa Triolet

 

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